Mobilisation des Ressources Intérieures en Afrique

 CONTEXTE

Les décideurs politiques en Afrique ont tout intérêt à augmenter les flux financiers nationaux qui pourraient être canalisés vers des investissements indispensables sur le continent. Le consensus de Monterrey, issu de la Conférence internationale sur le financement du développement, a réaffirmé la nécessité d'une augmentation significative du niveau des ressources financières nationales et internationales allouées aux pays en développement pour atteindre les objectifs de développement convenus au niveau international. Le consensus de Monterrey a souligné le rôle central de la mobilisation des ressources nationales pour le financement des stratégies de développement, au même titre que l'investissement direct étranger, le commerce international, l'aide publique au développement (APD) et les envois de fonds. Dans le prolongement du consensus de Monterrey, la déclaration de Doha sur le financement du développement a été adoptée en 2008 et la troisième conférence internationale sur le financement du développement s'est tenue à Addis-Abeba en 2015. En avril 2024, le 9e forum de l'ECOSOC[1] sur le financement du développement a été organisé pour examiner le programme d'action d'Addis-Abeba et d'autres résultats du financement du développement, ainsi que les moyens de mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD).

Récemment, et à la suite de la récession économique mondiale, la mobilisation des ressources nationales a été de plus en plus perçue comme un moyen important de réduire la dépendance excessive à l'égard des flux d'aide volatils et d'augmenter le niveau des ressources financières prévisibles qui peuvent être affectées au financement des politiques et des projets de développement au niveau national. Cependant, les pays en développement - et les pays africains en particulier - rencontrent plusieurs difficultés pour mobiliser efficacement les ressources nationales et internationales afin de soutenir le processus de développement. Il s'agit notamment de défis majeurs en matière de gouvernance, tels que la corruption omniprésente sous toutes ses formes, les faiblesses des régimes de politique fiscale, les systèmes juridiques inadéquats, les systèmes financiers sous-développés et les faiblesses institutionnelles des autorités fiscales nationales.

 OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE 

Le cours vise à fournir aux décideurs politiques une compréhension claire des contraintes clés à la mobilisation efficace des ressources nationales et internationales et il présentera également une gamme d'options politiques pour augmenter la capacité de mobilisation des ressources à plusieurs niveaux - agents économiques pertinents (gouvernement et opérateurs financiers), responsables des recettes fiscales, du revenu national et de la volonté des personnes à revenu individuel d'épargner et de payer des impôts. Le cours abordera le rôle de la politique fiscale dans l'atténuation des effets de la crise à court terme et dans la réalisation des objectifs clés de stabilité macroéconomique, d'équité, d'efficacité et de croissance durable à long terme en Afrique.

POUR PLUS D'INFORMATIONS

En savoir plus...   Postuler en ligne...