La Quotidienne Du CAPC 25 Janvier 2022

Les sujets du Jour :

Au sortir de leur déni d’inflation, une réorientation délicate des politiques monétaires (Le cercle des economistes)

Afrique subsaharienne : la croissance devrait s’accélérer légèrement pour ressortir à 3,6 % (La tribune)

Cacao : deuxième rencontre au sommet entre la Côte d’Ivoire et le Ghana (Commod Africa)

Kenya : le moratoire sur les produits transgéniques pose des défis au secteur de l’alimentation animale (Agence ecofin)

Le Cameroun vise la présidence de la plateforme de mise en œuvre des ODD dans la comptabilité des entreprises en Afrique (Investir au cameroun)

Afrique du Sud : la Banque mondiale valide un prêt de 750 millions $ pour lutter contre les conséquences de la covid-19  (Agence ecofin)

Maroc : Fort recul des importations des céréales (Libération)

INTERNATIONAL

Au sortir de leur déni d’inflation, une réorientation délicate des politiques monétaires – Dès le début de la pandémie, quand on a commencé à percevoir l’ampleur de ses conséquences, la plupart des économistes ont plaidé en faveur d’un soutien vigoureux à la demande globale. En ce sens la politique monétaire se devait surtout d’apporter son concours à l’action, donc au financement, de la politique budgétaire. Car la faiblesse des taux d’intérêt et d’inflation laissait trop peu de marges de manœuvre aux banques centrales. Au point que certains avaient évoqué l’idée, aujourd’hui risible, d’une distribution directe de monnaie aux particuliers (la « monnaie hélicoptère ») pour stimuler la demande et éloigner le spectre de l’inflation. Rares étaient ceux qui faisaient valoir que la combinaison d’un choc d’offre négatif (du fait de la désorganisation de la production, du report des investissements, de pertes de compétences…) et d’un choc de demande positif (stimulation budgétaire, désépargne…) pouvait déboucher à la fois sur un recul de l’activité et sur de l’inflation. Or c’est bien ce scenario qui s’est concrétisé.

  • La crédibilité des banques centrales est-elle en jeu ?

La crainte de la déflation relevait d’une erreur d’analyse, mais cette erreur a eu le grand mérite d’amener les banques centrales à soutenir sans réticences les politiques budgétaires, c’est-à-dire à accepter leur « dominance » et à ressortir les instruments non conventionnels qu’elles avaient forgés quelque temps auparavant pour sortir de la Grande Récession. Pourquoi ne pas accompagner le laxisme budgétaire puisqu’il était dit que la stabilité des prix n’était pas en danger ? Ce fut très utile, et lorsque les premiers signes d’inflation se sont manifesté les autorités monétaires ont été au premier rang pour déclarer qu’il s’agissait de mouvements transitoires qui n’avaient pas vocation à s’auto-alimenter. (le cercle des économistes)

Mots Clés: Politique monétaire, Inflation, Politique monétaire

PANAFRICAIN

Afrique subsaharienne : la croissance devrait s’accélérer légèrement pour ressortir à 3,6 %- La croissance mondiale devrait ralentir à 4,1 % en 2022 dans un contexte marqué par la persistance des flambées de Covid--19, la réduction des mesures de soutien budgétaire et des problèmes tenaces d'approvisionnement. C'est qui ressort du dernier Global Economic Porpects, le rapport de la Banque mondiale sur les perspectives économiques mondiales, « Alors que les chiffres de la production et de l'investissement devraient renouer l'année prochaine avec leurs niveaux d'avant la pandémie dans les économies avancées, ils resteront nettement en deçà des tendances pré-Covid dans les marchés émergents et les économies en développement », expliquent les analystes de l'institution de Bretton Woods.

  • Les services, le tourisme et le secteur manufacturier restent les plus touchés

En Afrique subsaharienne, la production a augmenté de 3,5 % en 2021, à la faveur du rebond des cours des produits de base et de l'assouplissement des restrictions sociales. (La tribune)

Mots clés: Afrique, Croissance  

AFRIQUE DE L’OUEST 

Cacao : deuxième rencontre au sommet entre la Côte d’Ivoire et le Ghana - Le comité  de pilotage de l’initiative cacao Côte d’Ivoire-Ghana s’est réuni pour la deuxième fois vendredi dernier à Accra au Ghana.  Le secrétaire exécutif de l’initiative, Pierre Alex Assanvo (Lire : Alex Arnaud Assanvo nommé à la tête de l'Initiative Cacao Côte d’Ivoire-Ghana)  a présenté aux  ministres de l’Agriculture Kobena Kouassi Adjoumani de Côte d’Ivoire et d’Owusu Afriyie Akoto du Ghana et aux directeurs du Conseil café cacao (CCC) Brahima Yves Kone et du Cocobod, Joseph Aidoo, la stratégie globale de l’initiative. Le budget a été également adopté ainsi que la  liste des membres qui doivent composer le secrétariat éxécutif. Si les questions de la durabilité, de la transformation,  de l’amélioration du revenu des producteurs et de la consommation locale ont été abordées, la Côte d’Ivoire et le Ghana ont décidé de porter une attention particulière à la lutte contre le travail des enfants et à la déforestation.  (Commod africa)

Mots clés: Cacao, Côte d’ivoire, Ghana

AFRIQUE DE L’EST

Kenya : le moratoire sur les produits transgéniques pose des défis au secteur de l’alimentation animale - Au Kenya, une décision du gouvernement laisse un goût amer chez la plupart des fabricants d’aliments pour animaux. En effet, s’ils sont autorisés en théorie à acheter jusqu’à la fin octobre 2022, environ 226 000 tonnes de maïs jaune en franchise de droits, les industriels cherchent encore des fournisseurs. En cause, l’injonction du gouvernement de ne pas acheter des produits provenant de cultures transgéniques conformément aux réglementations relatives aux organismes génétiquement modifiés (OGM) appliquées notamment par l’Autorité nationale de biosécurité (NBA). Celles-ci prohibent notamment l’importation de cette catégorie de denrées depuis 2012.    (Agence ecofin)

Mots clés: Kenya, Agriculture

AFRIQUE CENTRALE 

Le Cameroun vise la présidence de la plateforme de mise en œuvre des ODD dans la comptabilité des entreprises en Afrique – Le Cameroun vise la présidence de la plateforme de mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD) dans la comptabilité publique et privée des entreprises en Afrique. C’est l’information majeure qui ressort d’un atelier régional sur la question des ODD que le pays abrite à Yaoundé, du 24 au 28 janvier. À en croire le point focal de cette plateforme au Cameroun, Juteau Tousse, ce serait même déjà un acquis. « Le Cameroun sera probablement le premier pays qui conduira la plateforme régionale ; le Cameroun assurera la présidence de cette plateforme. Les autorités compétentes feront une communication ». Selon la même source, prendre le leadership de cette d’instance de discussions, placée sous l’égide du Secrétariat de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), contraint le Cameroun à être une référence en Afrique en matière d’inclusions des ODD dans la comptabilité des entreprises et de l’administration. D’autant plus que le Cameroun a été choisi par la Cnuced, aux côtés du Kenya et de l’Afrique du Sud, pour la phase pilote dudit programme.  (Investir au cameroun)

Mots Clés: Cameroun, ODD

AFRIQUE AUSTRALE

Afrique du Sud : la Banque mondiale valide un prêt de 750 millions $ pour lutter contre les conséquences de la covid-19 - La Banque mondiale vient de valider un financement de 750 millions $, pour soutenir le Plan de reconstruction et de relance économique (ERRP) de l'Afrique du Sud, a-t-on appris aujourd’hui sur le site Internet de l’institution. Ce prêt concessionnel vise à soutenir les efforts du gouvernement sud-africain pour accélérer sa réponse à la covid-19 visant à protéger les pauvres et les personnes vulnérables des impacts socioéconomiques négatifs de la pandémie, tout en facilitant une reprise économique résiliente et durable.  (Agence ecofin)

Mots clés: Afrique du sud, Banque mondiale

AFRIQUE DU NORD

Maroc : Fort recul des importations des céréales - Les importations des céréales se sont chiffrées à 7,1 millions de tonnes au terme de l’année 2021, a annoncé récemment l’Agence nationale des ports (ANP) dont l’activité globale a enregistré une légère baisse de 1,6% par rapport à l’année précédente. Dans une note de synthèse sur son activité portuaire au titre de l’année 2021, le régulateur portuaire a indiqué que les importations des céréales ont marqué une régression remarquable de 24,1% par rapport à la même période de l’année précédente. L’analyse de la répartition de ce trafic par port fait ressortir « une forte concentration de cette activité au port de Casablanca avec 4,3 millions de tonnes, représentant 60% du trafic global des céréales », a fait savoir l’Agence de même source. Selon l’organe d’autorité et de régulation du système portuaire marocain, la répartition par port fait également apparaitre « une baisse globale des importations en cette denrée dans l’ensemble des ports : Casablanca (-21,5%), Jorf Lasfar (-16,5%), Nador (-37,3%), Agadir (-31,1%) et Safi (-59,2%) ». (Liberation)

Mots clés: Maroc, Importations, Céréales