Développement du Marché des Capitaux pour la Transformation Structurelle de l'Afrique
Annonce en Bref
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CONTEXTE
Des marchés de capitaux bien développés sont un moteur de croissance économique et ont ainsi des effets positifs sur l'emploi. En fait, le lien entre la finance, d'une part, et la croissance ou l'emploi, d'autre part, est bien documenté dans la littérature économique1. De plus, l'ODD 8 des Nations Unies vise à favoriser la croissance économique et à promouvoir un travail décent tout en cherchant à « renforcer la capacité des institutions financières nationales à encourager et à élargir l'accès aux services bancaires, d'assurance et financiers pour tous » (Cible 8.2). Selon l'Agenda 2063, les marchés de capitaux nationaux devraient contribuer à au moins 10% du financement du développement2. Les marchés de capitaux mobilisent des économies supplémentaires dans l'économie, rendant ainsi plus de capitaux disponibles pour les entreprises, ce qui peut à son tour créer des emplois et faciliter la croissance des salaires réels. Bien que les bourses de valeurs du continent aient des capitalisations boursières relativement faibles et représentent ensemble 1,4 % de la capitalisation boursière mondiale3, le nombre de pays africains dotés de bourses de valeurs est passé de 8 en 2002 à 38 à la mi-2022. On estime que la capitalisation boursière combinée des bourses de la région a atteint 1,6 trillion de dollars en 2021, contre 260 milliards de dollars en 2000, ce qui démontre les efforts significatifs déployés en matière de réglementation et d'infrastructures adéquates. Il convient de noter que l'environnement économique dans la plupart des pays africains est caractérisé par une maturité de marché plus faible en termes de diversification et de sophistication, ce qui freine la croissance économique, la réduction de la pauvreté et l'émergence d'une classe moyenne.
L'avancement et le renforcement des marchés financiers ouvrent également la voie à des mécanismes de financement innovants, tels que les obligations vertes et bleues, les crédits carbones et les échanges de dettes, pour soutenir les efforts de l'Afrique contre le changement climatique. De plus, l'absence de bourses de valeurs formelles a considérablement freiné le développement des écosystèmes plus larges des marchés de capitaux et l'accès à la liquidité dans de nombreux pays africains. Développer des bourses de valeurs nationales et régionales facilitera l'accès au capital et une allocation efficace, soutenant ainsi la croissance économique. En outre, le renforcement des investisseurs institutionnels, y compris les fonds de pension et les compagnies d'assurance, est crucial. Encourager ces entités à investir dans des projets d'infrastructure essentiels, tels que ceux nécessaires au succès de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), est essentiel.
OBJECTIFS
Cet appel à candidatures est aligné avec l'axe stratégique de la CEA concernant la politique macroéconomique, sociale et le financement du développement pour des transitions durables, qui incluent :
- Soutenir le développement des marchés de capitaux domestiques (dette et actions) en monnaie locale.
- Intégrer les envois de fonds et les investissements potentiels de la diaspora dans les stratégies et politiques nationales.
- Établir et faciliter des mécanismes d'apprentissage par les pairs sur les questions économiques et la gestion de la dette.
- Améliorer la gestion des risques financiers.
Les objectifs de cet appel à candidatures sont :
- Favoriser la collaboration entre jeunes économistes, enseignants-chercheurs, partenaires internationaux et décideurs publics pour soutenir les États africains dans la conduite de la transformation structurelle.
- Soutenir des contributions scientifiques unifiées répondant aux besoins de l'Afrique à travers le développement des marchés de capitaux.
- Doter les pays africains, en particulier les jeunes économistes, de mécanismes intégrés pour aborder les questions critiques des marchés de capitaux sous divers angles pertinents.
- Proposer des stratégies concrètes pour surmonter les défis des marchés de capitaux en Afrique.
- Présenter des voies pour renforcer les systèmes de financement de l'Afrique.
- Promouvoir le dialogue entre chercheurs, praticiens du développement et décideurs politiques pour aligner les objectifs et les initiatives.
- Améliorer la recherche sur les questions économiques et politiques africaines pour éclairer et guider les processus de décision.
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